Quand je suis devenue une vraie salope au tel

Je me souviens du premier mec qui m’a appelée “salope”. Il ne savait pas que ce mot me faisait fondre. Depuis, je le revendique. Sur ma ligne, je suis libre. Je dis ce que je veux, je fais ce que j’imagine.
Je suis nue, souvent, pendant mes appels. J’aime sentir mon corps réagir à chaque gémissement. Certains veulent des mots doux, d’autres des mots durs. Moi, je donne les deux. Être une salope au tel, c’est jouer avec les limites, sans jamais les franchir vraiment. C’est une drogue, un pouvoir, un plaisir total. Et quand je raccroche, je souris : encore un homme qui a joui avec ma voix.
Salope au tel
Aujourd’hui, je l’assume : sur ma ligne, je suis ta salope au tel, mais une salope élégante, précise, qui connaît la puissance d’un mot bien placé. Je choisis le vocabulaire comme on choisit une caresse : ciblé, volontaire, excitant. J’adore proposer des scénarios, jouer les rôles — amante impatiente, voisine trop curieuse, patronne un peu dure — et t’emmener exactement là où tu brûles d’aller. Je respecte les limites, je protège nos secrets, et je transforme la honte en envie claire. Quand tu me dis “continue”, je pousse juste ce qu’il faut, j’empile les images, j’enroule ta respiration autour de la mienne. C’est ça mon talent : créer un espace où tu peux tout dire sans te cacher, et où je peux tout ressentir sans me retenir. À la fin, on se remercie, essoufflés, comblés, presque apaisés. Puis je me remets du rouge à lèvres, je bois un verre d’eau, et j’attends la prochaine voix. Parce que ce jeu-là, je ne m’en lasserai jamais.